Le prix médian d’une maison au Canada a augmenté de 2,5 % entre janvier 2024 et janvier 2025, franchissant le seuil des 760 000 dollars selon l’Association canadienne de l’immeuble. Certaines provinces, comme la Colombie-Britannique et l’Ontario, dépassent largement cette moyenne, alors que le Québec et les provinces atlantiques restent en dessous.Au-delà du prix affiché, la facture finale inclut aussi taxes, frais de notaire, inspection, et ajustements municipaux, souvent sous-estimés par les acheteurs. L’écart entre achat et location, lui, se resserre dans plusieurs régions du pays, compliquant la décision pour de nombreux ménages.
Le marché immobilier canadien en 2025 : où en sont les prix des maisons ?
En 2025, le prix moyen d’une maison au Canada franchit la barre des 762 500 dollars, selon les derniers relevés de l’industrie. La hausse n’affiche plus l’emballement des années de pandémie, mais les disparités régionales persistent. Dans les grandes villes comme Toronto et Vancouver, le million de dollars pour une propriété n’est plus une exception : ce cap s’installe comme un nouveau référent psychologique pour l’accès à la propriété.
À l’opposé, la Saskatchewan et les provinces de l’Atlantique conservent un marché nettement plus abordable, avec des maisons qui se négocient souvent entre 320 000 et 370 000 dollars. Le Québec se maintient en zone intermédiaire, autour de 480 000 dollars. Même si la hausse des prix ralentit dans l’ensemble, la tension reste forte, alimentée par le déficit chronique d’inventaire et la demande qui résiste. Les ventes de maisons repartent progressivement, signe que les taux d’intérêt se stabilisent et que certains acheteurs reprennent confiance.
Pour donner une idée concrète des écarts actuels, voici quelques exemples régionaux :
- Toronto : prix moyen de 1,12 million $
- Vancouver : prix moyen de 1,18 million $
- Québec : prix moyen de 480 000 $
- Saskatchewan : prix moyen de 325 000 $
Ces différences reflètent à la fois les contraintes de l’offre foncière et le dynamisme démographique. Les prix de l’immobilier s’ajustent peu à peu à la nouvelle réalité d’un crédit plus coûteux, mais c’est toujours l’adresse convoitée qui dicte le ticket d’entrée. La géographie pèse lourd sur la facture finale.
Quels frais prévoir vraiment lors de l’achat d’une maison au Canada ?
Acheter un bien immobilier, c’est accepter bien plus que le montant affiché. Le coût total est gonflé par toute une liste de frais qu’il vaut mieux anticiper. À chaque transaction, l’acheteur règle les droits de mutation immobilière, souvent appelée « taxe de bienvenue », qui peut représenter plusieurs milliers de dollars, notamment dans les grandes municipalités. À Montréal, cette taxe peut surprendre par son ampleur sur une maison de valeur moyenne.
S’ajoutent les frais de notaire, obligatoires lors de la signature, généralement compris entre 1 000 et 2 500 dollars selon la région et la complexité du dossier. Vient ensuite l’assurance prêt hypothécaire imposée pour un apport inférieur à 20 % : son coût dépend du montant de l’emprunt et pèse dans le calcul global.
Voici les principales dépenses qu’il faut absolument compter dans le budget d’achat immobilier :
- Droits de mutation immobilière : calculés en fonction du prix d’acquisition
- Frais de notaire : variables selon la localisation
- Assurance prêt hypothécaire : nécessaire si l’apport ne dépasse pas 20 %
- Taxes foncières et scolaires : évaluées annuellement par la municipalité
- Assurance habitation : obligatoire dès la remise des clés
Les taxes foncières et scolaires, fixées par les municipalités à partir de l’évaluation locale, viennent étoffer la note chaque année. L’assurance habitation, elle, doit être contractée dès la prise de possession : elle protège le bien, tout en s’ajoutant aux dépenses obligatoires. Oublier ces postes de dépenses peut fausser le calcul et compliquer la gestion financière du ménage.
Achat ou location : avantages, inconvénients et impact sur votre budget
Face à la montée du prix moyen d’une maison au Canada, choisir entre acheter ou louer n’est pas anodin. Ce choix structure les finances pour plusieurs années. Acquérir un bien engage à assumer frais de notaire, taxes et entretiens réguliers, mais ouvre la perspective d’une éventuelle plus-value à la revente. La location, elle, correspond à une vie plus mobile, sans mise de fonds au départ et sans avoir à supporter les travaux ou les charges imprévues, ce qui attire de plus en plus dans les grandes agglomérations soumises à un immobilier coûteux.
Pour comparer sereinement, il faut garder en tête les principaux atouts et limites de ces deux options :
- Achat : accès à la propriété, stabilité résidentielle, potentiel de valorisation du bien, mais charges parfois imprévisibles et capital immobilisé dans la pierre.
- Location : flexibilité, absence de taxes foncières ou d’entretien majeur, mais aucune constitution de patrimoine sur la durée.
Le climat du marché immobilier influence sensiblement la décision. Les taux d’intérêt impactent directement le coût d’un achat, alors que les loyers connaissent leurs propres augmentations. Dans les villes comme Toronto, Vancouver ou Québec, la différence entre acheter et louer se creuse, et beaucoup remettent à plus tard leur rêve d’accession. La question du choix, en fin de compte, s’articule autour de la capacité d’emprunt, de l’épargne disponible et des perspectives de stabilité professionnelle ou de mobilité à plus long terme. Mieux vaut établir des scénarios financiers réalistes avant de trancher.
Estimer son budget d’achat : conseils concrets pour éviter les mauvaises surprises
Pour s’aventurer sereinement sur le marché immobilier canadien, il faut d’abord calculer avec précision sa capacité d’emprunt. Banques et courtiers analysent en détail revenus, dettes et stabilité d’emploi. Pour une première estimation, les simulateurs disponibles en ligne croisent taux d’intérêt, durée du prêt et assurance hypothécaire.
Il serait dommage de sous-estimer l’impact de l’évaluation municipale du bien. Ce chiffre détermine le niveau des taxes, mais éloigne parfois de la valeur réelle du marché. Dans les grandes villes, certains propriétaires voient l’écart dépasser 20 % entre la valeur municipale et le prix de vente.
Pour bâtir un budget qui tienne la route, il ne suffit pas de viser le prix affiché. Il faut dresser une liste précise de toutes les dépenses à venir : droit de mutation, frais de notaire, inspection préalable, mise de fonds, taxes foncières et scolaires. Si l’apport initial passe sous la barre des 20 %, l’assurance hypothécaire s’ajoute automatiquement au calcul. Prévoir une réserve pour les imprévus rendra l’opération bien moins stressante.
Acheter une maison au Canada, c’est entrer dans un jeu d’équilibre. Chaque détail pèse et chaque oubli peut peser lourd. Ceux qui prennent le temps de faire leurs calculs, d’anticiper chaque charge, avancent plus tranquilles, là où d’autres risquent de déchanter sitôt les clés en main.

